Comme si les interventions US en Irak et en Afghanistan n’étaient pas suffisantes pour étancher la soif de sang de l’Empire, les appels en faveur d’une guerre ouverte contre le Yémen se multiplient. La raison invoquée pour cette intervention est que l’homme qui a apparemment voulu faire exploser un avion de ligne le jour de Noël 2009 a séjourné un temps dans ce pays et qu’il aurait pu y recevoir des instructions.
Tout comme l’occupation de plus en plus sanglante de l’Afghanistan, Washington veut faire croire au monde que le fait d’attaquer un pays qui héberge des organisations déterminées à résister à la domination US fera en quelque sorte disparaître ces organisations et rendra le monde plus sûr. Ce raisonnement plutôt simpliste ignore quelques faits évidents.
Plus de huit ans de guerre et d’occupation en l’Afghanistan n’ont pas entamé la volonté des individus aux motivations politiques ou religieuses à faire sauter un avion de ligne ou d’autres structures dans leur guerre contre l’impérialisme culturel et économique des Etats-Unis. Pas plus qu’ils n’ont brisé les groupes en Afghanistan qui s’opposent aussi à l’intervention US dans leur pays. En fait, s’il faut en croire les rapports de différents services de renseignement US, ces groupes non seulement continuent d’exister mais ont opéré une mutation politique et sont au moins aussi puissants qu’avant l’invasion US en 2001.
Au cours des derniers mois, des zones du Yémen ont été attaquées par des forces soutenues par l’Arabie Saoudite alliée au gouvernement en place. Au cours des dernières semaines, les Saoudiens ont été soutenus par l’armée US. Il est certain qu’il y a plus en jeu derrière l’escalade de l’intervention militaire US au Yémen que la simple visite de l’aspirant kamikaze M. Abdulmutallab.
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